Gibellina, Gibellina mia
Una città non nasce come un cardo. O sono gli angioletti che vengono a posarla su una collina.. (Elio Vittorini)
Une ville ne nait pas comme un chardon. Où ce sont les anges qui viennent la déposer sur une colline.
L'endroit que je préfère, qui me touche le plus est certainement Gibellina, l'émouvante Gibellina vecchia enfouie sous la végétation et la poésie de ses ruines, son silence presque solennel. En 1968 un tremblement de terre catastrophique a anéanti, rasé plusieurs villes et villages de la Vallée du Belice dont Gibellina. Les survivants furent logés dans des baraquements "provisoires" pendant..14 années, victimes des lenteurs buraucratiques, les policiens corrompus.
14 années de vie misérable
Des images qui semblent sortis d'un film néo-réaliste italien.
Les ruines, immédiatement inoubliables.
On aperçoit parfois à travers la blessure d'un mur l'intérieur d'une maison, la gaieté d'un papier peint, ou d'une fresque.
Une ville fantome égaillée par le seul chant des oiseaux.
La nouvelle ville de Gibellina née dans les années 90 de la volonté de son maire, Ludovico Corrao est un immense musée d'art contemporain à ciel ouvert, un laboratoire de culture et d'architecture contemporaine.
Les plus grands noms de la sculpture, de l'architecture et la peinture contemporaine ont participé à cette entreprise insensée, unique.
Contrapunto. Pippo Nicoletti
De nombreuses sculptures sont disséminées dans la ville où elles s'élevent comme des totems.
Gibellina comme une création artistique, un happening
Inspirée de l'architecture post-moderne et conceptuelle.
Les places (Fr.Purini et Laura Thermes)
L'étoile, gigantesque sculpture de Pietro Consagra
disposés çà et là comme des objets un peu anachroniques
Une partie des ruines a été revetue d'une immense dalle de béton blanc, comme un suaire qui laisse apparaitre le dédale des rues comme un labyrinthe. Land Art la sculpture funéraire d'Alberto Burri.
la nouvelle Gibellina est un peu comme une ville sans ame, les routes sont souvent désertes, peu de voitures, on y croise quelques passants solitaires, pas de "piazza" ou bat le coeur de la ville, pas de petits groupes de vieillards assis, bavardant, comme on se sent étrangement loin de la Sicile. on y perçoit cette nostalgie d'un paradis perdu. Chaque année se déroule a gibellina "les Orestiades" un festival avec représentations théatrales, musicales de qualité.