Une image pas très sage

Alors que Naples croule sous les immondices dans une situation qui dure déjà depuis de nombreuses années, le film de Mattéo Garrone qui est l'adaptation du roman enquete "no-fiction" du journaliste Roberto Savinio qui dénonce le "Sistema" appelé autrefois vulgairement camorra, ce phénomène tentaculaire du système d'économie parallèle napolitain est en compétition au festival de Cannes (en Italie il est sorti depuis le 16 mai)

 

Cette photo prise a Naples ces derniers jours, au milieu des immondices, l'affiche du film "Gomorra" tout à fait a sa place ici....

Un cinéma qui se revendique plus proche de Rosi que de Coppola, il est vrai que de nombreux parrains se sont laissés enivrer par quelques personnages, de Scarface au parrain, mais Gomorra est un mafia-movie qui parle de la vie quotidienne, d'une certaine jeunesse, argent facile, un film documentaire, "apocalyptique et sans espérance" rythmé par les accents funébres de la musique de Massive Attack. Le "sistema" qui contamine, empoisonne, pourrit les terrains, l'économie, les existences.

Savinio qui dans son livre courageux n'a pas hésiter à révéler les identités de quelque s hauts représentants de la camorra campane, tels que Michel Zagario, Antonio lovine et le plus célèbre Francesco Schiavone surnommé "Sandokan" qui ont bien sur pas trop apprécié le succès du livre et surtout a exposé leurs traffics a l'attention nationale doit désormais vivre avec deux policiers à ses cotés, changer de résidence assez souvent, et ses personnages sont plus proches de la réalité, plus bruts que ces demi héros que le cinéma nous à fabriqués si souvent.

Meme les murs servent de support pour les intimidations. Tous les moyens sont bons.

On s'incline devant Roberto Savino, on tremble un peu pour lui quand meme, et je viens de lire que dès demain les ordures seront de nouveau expédiés en Allemagne, on ne sait pas pourquoi le contrat s'était brusquement rompu avec la société allemande depuis la mi mars.