Uccellacci e uccellini
Un drole de film de Pasolini, poétique et surrèaliste, méditation comico-philosphique avec Totò, bouleversant Charlie Chaplin napolitain, la musique de Morricone Ennio, un corbeau marxiste et un peu de Mozart avec l'Air du pardon de la Flute Enchantée, sur fond de crise idéologique de la gauche en Italie pendant les années 60.
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Uccellaci e Uccellini
Caricato da palomar
"Je n'ai jamais mis au monde un film aussi désarmé, fragile et délicat. Une fable au sens caché, le surréalisme de mon film n'a rien à voir avec le surréalisme historique, mais avec celui
des contes. Pasolini"
La tete à Totò (j'ai pas pu résister..)
Dans la banlieue de Rome, un père peu scrupuleux et son fils en route pour aller expulser leurs locataires trop pauvres pour payer le loyer (business is business) sont rejoints par un corbeau intellectuel de gauche qui dit venir d'un pays qui s'appelle Idéologia et habiter rue Karl Marx. Chemin faisant au gré des situations plus où moins surréelles rencontrées par Totò et Ninetto, (avec notamment des participants à un congrès de dentistes spécialistes de Dante...) il tentera de leur faire la morale et de les convaincre à aller évangeliser les vautours et les moineaux afin qu'ils puissent vivre entre eux en paix. (Document émouvant dans le film, les funérailles du communiste italien Palmiro Togliatti) A la fin affamés et lassés des bavardages du corbeau, ils finiront par le plumer et le dévorer avant qu'il ait eu le temps de les convertir.
"I maestri sono fatti per essere mangiati in salsa picante"
Le sicilien Renato Guttoso avait peint les funérailles de Palmiro Togliatti.